Tournai Jazz Festival 2022​

« La notoriété de la dixième édition va certainement ouvrir de nouvelles portes »

Un événement qui offre une proximité entre artistes et public. ©MarieMenhem

Le festival de jazz de Tournai est revenu en force cette année pour sa dixième édition. Cet événement, qui grandit d’année en année, a été pensé par Geoffrey Bernard, organisateur du festival depuis sa création. 

Qu’est-ce qui explique le succès grandissant du Festival ?

J’espère que c’est sa convivialité. Parce qu’on a toujours tendance à croire que le jazz est une musique ennuyeuse où on est assis sur sa chaise à écouter quelque chose de compliqué. Ce n’est pas du tout ça. Pour ce festival-ci on passe par du jazz Balkan, par l’Amérique, la Corée, le Japon… Vraiment par des styles complètement différents et je pense qu’il y moyen d’y trouver son compte. En plus, on boit des pintes et on fait la fête autour !

Comment le festival a-t-il évolué depuis ses débuts ?

Il est passé un peu par toutes les phases. On avait commencé avec un festival qui se déroulait uniquement dans la Maison de la Culture. Mais le bâtiment a été mis en travaux donc on est parti sur la Grand Place et on a travaillé avec la Hall aux Draps et un chapiteau sur la place. On a commencé à se déployer sur la ville. Et puis, on a maintenant une nouvelle contrainte puisque la Hall aux Draps est en travaux également. Donc on a de nouveau dû changer de site. On a profité du fait que c’était notre anniversaire, les dix ans, pour déployer l’infrastructure qu’on a mis en place aujourd’hui, à l’Esplanade du Conseil de l’Europe. Et ne me demandez pas ce qu’on va faire l’année prochaine parce qu’on en a encore aucune idée !

Comment avez-vous attiré des artistes de « haut vol », venant de pays plus lointains, à Tournai ?

Aujourd’hui, le festival a une réputation qui fait qu’on propose énormément de choses donc c’est déjà beaucoup plus facile qu’au début. Les premières années, quand on a essayé d’avoir des artistes, c’était très compliqué.
Maintenant, on a effectivement des agents qui viennent vers nous, qui nous proposent des artistes. Par contre, Hiromi, c’était vraiment une volonté de ma part de l’avoir un jour au festival. Donc je l’ai harcelée un peu près chaque année depuis 5 ans et ça a fini par fonctionner. Je fais la même chose avec d’autres artistes que je voudrais vraiment avoir, mais je n’ai pas encore réussi. Je pense qu’il faut insister et que la notoriété de la dixième édition va certainement ouvrir de nouvelles portes.

Le festival durait, à ses débuts, 2 à 3 jours. Puis c'est passé à 5, et cette année on est sur 10 jours. Pourquoi cette évolution ?

Dix pour dix ans. Après, c’était aussi une idée qu’on a eue parce que, vu l’infrastructure qu’on a déployée cette année, on a pensé que monter tout ça pour un weekend, c’était beaucoup de travail pour peu de jours. J’avais d’abord pensé mettre deux fois trois jours, puis je me suis dit qu’on allait peut-être en mettre un septième et puis un petit huitième… Et puis on est arrivé à dix jours.

En 2017, un nouveau concept est né, celui du « Frit’jazz ». Quel en est le résultat ?

C’est quelque chose qui a fonctionné tout de suite. Et encore une fois je reviens à la convivialité. On a vécu, encore cette année, une soirée extraordinaire parce que les gens sont là, s’amusent et mangent des frites. L’idée c’est de passer un bon moment et une belle soirée. Et c’est ce qu’on a comme retour donc tant mieux !

08/05/2022 – Laura Delobel

Découvrez d'autres articles...

Le craftwashing, qu’est-ce que c’est ?

Le craftwashing, qu’est-ce que c’est ? Voyant que les valeurs de tradition et d’authenticité donnent une bonne image aux artisans,…

La menace de demain est celle d’aujourd’hui

La menace de demain est celle d’aujourd’hui Les conditions climatiques de notre planète Terre ne cessent de s’aggraver. Le réchauffement…